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fera faire une synthèse qui
sera comme le tableau de l'Algérie vue par l'Université de
France, et, sans doute, du Centenaire, une des leçons les
plus autorisées et les plus durables.
Notre action pourrait peut-être encore dépasser
l'enseignement lui-même et atteindre aussi bien tous les
lecteurs populaires que tous les travailleurs de la Science.
Il suffirait pour cela de créer, dans toutes les variétés
de bibliothèques, un fonds algérien, ou d'y compléter les
fonds déjà constitués. Les deux littératures existent
déjà, en effet : l'une de vulgarisation et d'imagination,
susceptible de passionner tous les habitués des
bibliothèques populaires, l'autre de haute science,
susceptible de fournir, à tous les chercheurs, sur
l'Algérie, les matériaux de recherches nouvelles. Ces deux
littératures algériennes ont été encore développées
par les nombreuses publications parues à l'occasion du
Centenaire.
Faut-il, si nous pouvons faire autrement, laissez-passer
cette occasion unique d'arriver à ce que l'Algérie soit
représentée, dans tous les centres de France où on lit ou
bien où on travaille, par les livres susceptibles de
provoquer l'intérêt de chaque catégorie de lecteurs? M.
le Ministre de l'Instruction Publique serait disposé à
étudier la question, d'accord avec le Comité, à lui
fournir la liste de toutes les bibliothèques pouvant
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Trésorier payeur général d'Alger,
transmis directement par l'ordonnateur de la Caisse du
Centenaire de l'Algérie à chacun des bénéficiaires.
Ceux-ci devront faire leur voyage en Algérie dans l'année
1930, pendant les grandes vacances, et dans les conditions
qui leur conviendront.
Ils sont invités à s'adresser, lors de leur passage à
Alger, au Commissariat général du Centenaire ; ils y
trouveront les renseignements qu'ils pourront désirer pour
leur voyage ou pour leurs études.
A leur retour, ils devront, dans un rapport de 4 à 5 pages,
résumer les résultats de leur voyage, et le bénéfice
qu'ils pensent en retirer pour leur enseignement.
Ces rapports me seront adressés par vos soins pour être
ensuite communiqués au Comité de Propagande du Centenaire
de l'Algérie. Il est probable que celui-ci les utilisera
pour en tirer une étude générale destinée à faire
profiter tous les membres de l'enseignement de l'expérience
acquise par leurs collègues qui auront pu visiter
l'Algérie à l'occasion du Centenaire. - Pour le Ministre
et par autorisation: Le Directeur de l'Enseignement
primaire, TH. ROSSET. |
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recevoir utilement une bibliographie algérienne, à veiller à ce
que les envois du Comité ne fassent aucun double emploi avec les
volumes déjà inscrits au catalogue et à assurer lui-même la
répartition dans les meilleures conditions. Le jour où, dans tous
les centres de lecture ou de travail, le Comité aurait ainsi, en
même temps que les Cahiers du Centenaire, répandu toute la
documentation algérienne, qui est susceptible d'éveiller
l'intérêt français pour l'Algérie ou de faciliter un travail
scientifique sur cette colonie, il aurait accompli une oeuvre qui
pourrait légitimement s'inscrire parmi les oeuvres indispensables
d'outillage, non seulement intellectuel, mais encore national.
Or, cette question sera posée devant le Comité si, comme il est
vraisemblable, l'état de ses finances le permet, car un rapport
financier sera aussi présenté, exposant dans quelles conditions
ont été engagées toutes les dépenses du Comité. Mais, sans
anticiper sur cet exposé financier, on peut bien dire, dès
aujourd'hui; qu'un des caractères les plus remarquables de l'œuvre
du Comité de Propagande, c'est son caractère de bon marché, c'est
la modicité des crédits qu'il a dépensés pour obtenir d'aussi
importants résultats.
On lui avait fait prévoir, au début de ses opérations, que; si le
premier crédit accordé n'était pas suffisant. un nouveau crédit
pourrait être obtenu. Nous espérons, non pas seulement nous être
maintenus dans la limite du crédit primitif, mais de plus, même si
nous complétons notre oeuvre par la documentation sur les questions
algériennes de toutes les bibliothèques de France, présenter
encore un budget en excédent.
L'ensemble de ces résultats n'a pas été pourtant facile â
obtenir. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les procès-verbaux
de nos nombreuses réunions pour constater que le Comité a connu
des heures pénibles, des retards, et des carences, bref, maintes
formes d'incertitude sur l'accomplissement de sa tâche. Que de fois
n'a-t-il pu aboutir sans avoir recours à l'aide du Gouvernement
Général de l'Algérie, à celle du Commissariat du Centenaire, ou
à celle plus proche de l'Office de l'Algérie, toutes aides qui ne
lui ont jamais manqué? Mais surtout quel n'eût pas été son
embarras, après avoir entrepris, une oeuvre de diffusion aussi
considérable, s'il n'avait pas rencontré l'appui efficace et
constant de M. le Ministre des Postes et Télégraphes, grâce
auquel toute la partie matérielle de son oeuvre de distribution a
été assurée dans les meilleures conditions?
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