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de palmes trilobées. - Cette belle porte a sa légende. Un captif
espagnol détenu à Tlemcen obtint sa libération contre la promesse
d'envoyer une porte à la mosquée de Sidi-Boumédine.
Le prisonnier, revenu en
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Andalousie, confia les deux
lourds battants à la Méditerranée. Docilement, la mer
latine les déposa sur la colline d'El-Eubbad. Ce miracle
géographique a peut-être sa signification. Suivant MM. W.
et G. Marçais, il révèle l'origine espagnole des vantaux
d'ailleurs en partie confirmée par certaines analogies.
Souvenez-vous du rameau de Salzbourg cher à Stendhal : une
source le vêt de diamants calcaires. Brisez les
cristallisations de la
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légende: le petit fait historique qu'avait enrichi
l'imagination du peuple apparaît aussitôt dans sa
sécheresse dépouillée.
La cour de la Mosquée (10m x 11) est entourée sur trois
côtés de galeries: arcades en fer à cheval plein cintre.
Le quatrième côté, au sud, s'ouvre sur la salle de
prières large de 19 mètres et longue de 15 (fig. 51). Cinq
nefs supportées par seize colonnes quadrangulaires, la nef
médiane large de 3m50, alors que les autres ont seulement
3m10. Des arcs outrepassés relient les colonnes.
Le mihrab ressemble beaucoup à celui de Sidi-Bel-Hassen :
arcature en fer à cheval, cintre à claveaux, cadre
sculpté d'inscriptions koufiques, etc. Les deux colonnes
d'onyx qui le |
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