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La langue française est la plus
répandue parmi les Européens; mais les étrangers, ainsi que les
Israélites et les Arabes, parlent aussi entre eux leur langue
maternelle. Les Kabyles ont conservé l'idiome primitif de leur
race.
II existe en Algérie quatre cultes
légalement reconnus : le culte catholique, le culte israélite,
le culte protestant et le culte musulman. On comptait
en 1882 dans le département d'Alger : culte catholique : un
archevêché, 106 paroisses et 25 vicariats; - culte israélite : un
consistoire provincial, un grand rabbin, 9 synagogues principales; -
culte protestant : un consistoire provincial, une église
consistoriale et 7 paroisses dont 3 pour l'église reformée et 4
pour la confession d'Augsbourg. - La religion musulmane a quatre
rites différents : deux de ces rites seulement, El-Maléki
et El-Hanéfi sont suivis par les Arabes de l'Algérie ; le
premier domine. Les établissements religieux sont divisés en cinq
classes, eu égard au chiffre plus ou moins élevé de la population
clans chaque localité et au degré d'importance religieuse de
chaque établissement en particulier.
Le haut personnel de l'Académie d'Alger
comprend un recteur, qui centralise le service des trois
départements, et quatre inspecteurs d'académie.
L'enseignement supérieur
comprend, à Alger : une école préparatoire à l'enseignement du
droit, une école préparatoire à l'enseignement des sciences, une
école préparatoire à l'enseignement des lettres, une école
préparatoire de médecine et de pharmacie, un cours supérieur de
langue arabe.
L'enseignement secondaire est donné dans six établissements
qui, à la fin de l'année scolaire 1883, comptaient le lycée
d'Alger, 1,031 élèves; les collèges communaux de Blida, de
Médéa et de Miliana, 599; le lycée de la Ligue de l'Enseignement
(filles), à Alger, 261, une institution libre (à Blida), 90
élèves.
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Pour l'enseignement primaire,
on comptait : une école normale de garçons (Alger-Mustapha),
44 élèves; - une école normale de filles (à Miliana),
38 élèves; - 316 écoles (publiques et libres),
19,707 élèves ; - 90 salles d'asile, 8,088 élèves; - cours
d'adultes, 894 auditeurs. - 73 bibliothèques scolaires.
Sur 234 accusés de crimes en 1883, on a compté : |
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Européens |
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Indigènes. |
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Illettrés |
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12 |
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146 |
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Sachant lire et écrire |
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45 |
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22 |
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Ayant reçu une instruction
supérieure |
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8 |
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1 |
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65 |
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169 |
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IX. - Divisions administratives. |
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Le département d'Alger forme le
diocèse d'Alger (archevêché) ; il ressortit au 19e
corps d'armée, à la Cour d'appel d'Alger, à l'Académie
d'Alger, à la 19e légion de gendarmerie, à la 16e
inspection des ponts et chaussées, à la conservation des
forêts d'Alger, à l'inspection minéralogique du sud-est de
la France.
Il est formé de deux territoires :
du territoire civil administré par le préfet; du
territoire militaire ou de commandement, administré
par le général commandant la division.
Le territoire civil se compose :
1° De communes de plein exercice organisées, sauf
l'admission des indigènes et des étrangers clans les
conseils municipaux, sur le modèle des communes françaises ;
2° De communes mixtes, c'est-à-dire de
circonscriptions dans lesquelles la population indigène est
dominante et où la population européenne commence à fonder
quelques établissements sous la protection de
l'administration.
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