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le Dauphiné et l'Alsace. Les Juifs ne se trouvent guères que dans les
principales villes, excepté en Alsace, où ils sont aussi répandus dans la
campagne. Le royaume compte quatorze archevêchés et soixante-six évêchés,
près de 3000 cures, et plus de 26,000 succursales autorisées.
" Napoléon, pour établir l'harmonie dans les études, et soustraire
l'éducation aux intrigues des corporations religieuses, fonda une université
souveraine. Cette institution a été conservée, et le ministre de
l'instruction publique est grand-maître ou président de l'université, qui se
divise en vingt-sept académies. La circonscription et le siège des académies
sont les mêmes que pour les cours royales, excepté celles d'Agen, dont
l'académie est à Cahors, de Colmar à Strasbourg, et de Riom à Clermont. Un
conseil royal et des inspecteurs surveillent tous les établissemens dits
universitaires. Ce sont d'abord : le collège royal de France, qui réunit pour
les lettres et les sciences tous les cours que l'on peut désirer; l'école
normale, destinée à former des professeurs; six facultés pour l'étude des
lettres, et sept facultés pour les sciences; huit facultés pour la
théologie, dont deux appartiennent au culte réformé; trois facultés de
médecine, neuf facultés de droit : viennent ensuite les collèges royaux,
entretenus aux frais de l'État; les collèges communaux, entretenus par une
commune; les institutions et pensions, entreprises particulières; les petites
écoles, ou écoles chrétiennes, tenues par une société religieuse:
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les écoles primaires, tenues par des séculiers; enfin, les
écoles normales primaires, où l'en forme des instituteurs. Depuis
1830 l'enseignement mutuel pour les écoles primaires a fait de
grands progrès, la nouvelle loi de cette année lui en fera faire
encore davantage.
" Le plus grave reproche à faire à ce système, c'est que
pour un royaume d'une aussi vaste étendue il n'offre que dans une
ville seule, Paris, une réunion complète de moyens d'instruction
universelle, une véritable université, et que la loi n'exige
aucune garantie que les parens remplissent leurs devoirs envers
leurs enfans, en les faisant instruire. Nous avons vu en voyageant,
que d'autres États sont là-dessus bien mieux réglés que la
France.
" Nos écoles spéciales sont de beaucoup préférables au
reste. Il n'y a pas de nation qui ne nous envie notre école
polytechnique à Paris, nos écoles vétérinaires d'Alfort et de
Lyon, nos écoles des arts et métiers à Châlons sur Marne et à
Angers. On doit aussi des éloges à nos écoles militaires et de
marine.
" Voici dans quel ordre on pourrait ranger les dix principales
villes de France, d'après l'importance que méritent leur commerce
et leur industrie : Paris, Lyon, Rouen, Le Hâvre, Bordeaux,
Marseille, Lille, Nantes, Strasbourg et Dunkerque.
" Voilà, mes amis, tout ce que je puis vous apprendre sur la
géographie de la France. Avec cela vous vous trouverez, je crois,
en état de
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