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Pénétrons dans la gorge étroite
de l'Oued-el-Kebir. Jadis, c'était la marche à l'aventure à
travers les lauriers roses, les myrtes, les lentisques, les
lavandes, les genêts et l'es asphodèles, parmi les petits
moulins arabes et les gourbis. Arrêtons-nous sous les
oliviers centenaires devant la Kouba de Sidi-el-Kébir, mort
à l'âge de 66 ans, en 1540. |
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Voulez-vous vous complaire dans le
calme, l'air pur et la sérénité des hauts sommets ?
Gravissez les pentes le long desquelles vous vous acheminerez
vers le Kef de Chréa (1.550 m.), belvédère d'où la vue
s'étend jusqu'à la cime du Lella Khedidja (2.308 m.) à
l'est ; et, vers le sud, jusqu'au massif de Boghar et de
Téniet-el-Haâd et au sommet de l'Ouarsenis. A l'ouest, se
dressent les deux Zaccar, le Mouzaïa et le dôme du Chenoua.
Au nord, c'est la mer, et, à vos pieds, la plaine immense,
tapis somptueux. Puis reposez-vous sous les grands cèdres
pour écouter la brise parfumée qui chante à, travers les
branches des arbres-rois. |
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LES BEAUX SITES |
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LES GORGES DE LA CHIFFA |
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Laissons Blida où il y a tant à
voir et tant à apprendre et dirigeons-nous vers les gorges de
la Chiffa. Dans la première partie de l'excursion où plutôt
de la promenade, jusqu'à la Chiffa, et, plus loin, jusqu'au
" Rocher blanc", c'est, sur plusieurs kilomètres,
la plaine avec des domaines agricoles et les cultures les plus
variées. L'avoine, l'orge, le blé, la vigne, le tabac, les
orangers, les mandariniers, les citronniers, les oliviers, les
arbres fruitiers donnent au sol l'aspect d'un vaste jardin et
attestent la constance des cultivateurs obligés de lutter,
pour cette conquête, contre la fièvre, les intempéries et
les caprices du climat. C'est une leçon de choses, c'est une
page splendide et illustrée ouverte sous les yeux du
voyageur. On v verra l'endurance des pionniers de la
colonisation et la transformation d'une terre ingrate et
malsaine devenue peu à peu la campagne opulente et le jardin
fleuri. |
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Sur la rive droite de la rivière,
s'infléchissent les contreforts de l'Atlas couverts de
chênes, d'oliviers, de caroubiers, de lentisques, auxquelles
viennent mêler leur feuillage les aunes, les trembles, les
frênes et les ormes. L'eau coule partout ; judicieusement
distribuée, elle facilite la culture maraîchère. |
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Ce sera le contraste imprévu et
saisissant avec la nature abrupte avec laquelle, soudain, vous
allez prendre contact. |
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